by Abena Kyere and Edwin Adjei
It is unnerving to still hear and watch advertisements on the need for girl-child education. After years of discussion on radio and television, plus numerous seminars in diverse institutions such as churches and mosques, one would have thought that girls’ inability to attain education or climb higher on the educational ladder would have been a thing of the past.
Our post reviews two documentaries shown at the University of Ghana, Legon. The first, HerStory: Educate a Woman, Educate A Nation (2014), tells the unsettling story of three girls who strive hard to attain a university education, emphasizing the importance of giving girls’ education and building their confidence. The second is on the life and work of Ama Aidoo (The Art of Ama Ata Aidoo, 2014). The single thread that holds together these two different documentaries is education and its importance in the lives of girls in Africa.
In HerStory, we are presented with the poignant story of three girls who struggle through their second cycle (high school) education and their desire to further it into the university. Against all odds, the three who come from three strikingly different backgrounds are able to qualify to the university. The challenges that run through the lives of these three girls include the lack of financial support, low self-esteem and of course their female gender. Again, the lack of role models for these young girls and the frequent sexual advances from men are major setbacks in their academic trajectories. Their tenacity in making it through a myriad of struggles is indicative of the fact that if the right incentives and atmosphere are created for girls, the sky would indeed be their limit.
The importance of allowing girls to go to school cannot be overstated. According to the documentary:
- Educated mothers are 50% more likely to immunize their children and their children are 2x more likely to survive to the age of five
- A girl who completes basic education is 3x less likely to contract HIV/AIDS
- Educated women invest 90% of their incomes back into their families
The staggering statistics on the benefits of education should be a reminder to anyone, especially policy makers, that if Africa is to be the better place we seek, then education for young girls is a must. The classroom and the school environment serve as a melting pot of ideas, companionship, social networks, and lifelong friendships that are formed and nurtured over the years. It is here that confidence is built, and through education, the imminent shadow of ignorance and poverty is dispersed. The lives of the three girls in the documentary resonate with that of numerous young girls on the continent whose wishes of attaining the highest forms of education have become mere wishful thinking. While education does not necessarily guarantee the best of lives, it shields young women, especially, from most forms of exploitation and provides the platform through which they can propel themselves into the larger society.
Well-known Ghanaian writer Ama Ata Aidoo’s life is proof of the need to educate girls and build up their confidence. The genesis of this legend’s life is deeply rooted in her childhood storytelling sessions and her background as the daughter of a chief. Coupled with her formal education, the author sees these combinations as vital to her success as a writer. As Aidoo suggests herself, her ability to speak her mind and her dexterity at appropriating oral stories and creating new materials with outstanding results is a result of her upbringing and education.
In all her works, Ama Ata Aidoo’s characters are women who cut across all times, generations, races and experiences. Her characters are relatable and give voice to the experiences and inner most desires, fear and wishes of women. Her classical works such as Anowa, The Dilemma of a Ghost, Our Sister Killjoy, She Who Would be King, and Changes, but to mention a few, are all geared towards giving women a voice in an environment where such avenues might not be existent. Women soar and do the unimaginable in Aidoo’s stories and her characters tell women that there is room for improvement and like the girls in the HerStory documentary, if they want it with all their being, they can indeed attain it.
Considering that Ama Ata Aidoo’s classic first work which landed her in the world of literature as a force to reckon with was written while she was in the university, it is only fit to conclude that the world would have been dealt a huge blow if this woman had not been educated. Not only has she put the name of Ghana on the world map, she has and continues to serve as a role model and a great teacher to many men and women across the continent and the world at large.
In the words of a one great African Philosopher Kwegyir Aggrey: if you educate a man you educate an individual but if you educate a woman you educate a nation. Clearly the lives of these three young women and that of Ama Aidoo exemplify the struggle and desire of women to be educated and speak to the importance of heeding such cries.
Abena Kyere and Edwin Adjei are Ph.D students at the Institute of African Studies, University of Ghana, and are editorial assistants of The CIHA Blog and Luce Graduate Fellows at the CIHA Blog.
par Abena Kyere et Edwin Adjei
Il est déconcertant d’entendre encore et de regarder des publicités sur la nécessité de l’éducation des filles. Après des années de discussion sur la radio et la télévision, ainsi que de nombreux séminaires dans diverses institutions telles que les églises et les mosquées, on aurait pu penser que l’incapacité des filles à accéder à l’éducation ou à atteindre les plus hauts échelons dans le domaine de l’éducation aurait été une chose du passé.
Notre édition jette son regard sur deux documentaires présentés à l’Université, Legon, Ghana. La première, son histoire : Éduquer une femme, éduquer une nation (2014), raconte l’histoire étonnante de trois filles qui luttent dur pour avoir une formation universitaire, en insistant sur l’importance de l’éducation des filles et leur mise en confiance. Le second est sur la vie et le travail d’Ama Aidoo (The Art of Ama Ata Aidoo, 2014). La ressemblance entre ses deux documentaires reste l’éducation et son importance dans la vie des jeunes filles en Afrique.
Dans Son histoire, (Her Story), on nous présente l’histoire poignante de trois filles qui luttent au cours de leur second cycle (lycée) avec comme seul désir de poursuivre cet objectif à l’université. Contre toute attente, les trois qui viennent de différentes origines auront la possibilité d’accéder à l’université. Les défis auxquels feront face ces trois filles restent le manque de soutien financier, une faible estime de soi et bien sûr le caractère lié au genre. Encore une fois, le manque de modèles pour ces jeunes filles et les avances fréquentes des hommes sont d’importants revers dans leurs trajectoires académiques. Leur ténacité à l’affaire à travers une myriade de luttes est révélatrice du fait que si les incitations et l’atmosphère sont créées pour les filles, le ciel serait en effet leur limite.
- L’importance de permettre aux filles d’aller à l’école ne peut pas être surestimée. Selon le documentaire:
- Les mères éduquées sont 50% plus susceptibles de faire vacciner leurs enfants et leurs enfants sont 2x plus susceptibles de survivre à l’âge de cinq ans
- Une fille qui a une éducation de base est 3x moins susceptibles de contracter le VIH / SIDA
- Les femmes instruites investissent 90% de leurs revenus dans leurs familles
Les statistiques sur les avantages de l’éducation devraient être un son d’alarme à tout un chacun et en particulier les décideurs, s’il s’avère que l’Afrique est la meilleure destination à convoiter, alors l’éducation des jeunes filles reste une nécessité. La salle de classe et l’environnement scolaire servent de creuset d’idées, de camaraderie, de réseaux sociaux et d’amitiés durables qui sont entretenues et nourries au fil des ans. Il est ici question de montrer que la confiance est construction, et que par l’éducation, l’ombre de l’ignorance et de la pauvreté se dissipera. La vie des trois filles dans le documentaire est à l’image de celui de nombreuses jeunes filles sur le continent dont la volonté d’atteindre les plus hauts niveaux d’études reste leur unique souci. Tout en sachant que l’éducation ne garantit pas nécessairement une vie meilleure, il protège les jeunes femmes, en général, des différentes formes d’exploitation et fournit la plate-forme à travers laquelle elles peuvent se manifester dans la société.
La vie du célèbre écrivain Ghanéen Ata Aidoo Ama est la preuve de la nécessité d’éduquer les filles tout en les mettant en confiance. La genèse de la vie de cette légende est profondément enracinée dans ses séances de contes au cours de son enfance et de son expérience en tant que fille d’un chef. Il s’y ajoute son éducation formelle, l’auteur voit ces combinaisons comme vitale pour son succès comme un écrivain. Comme Aidoo elle-même l’indique, sa capacité à faire parler son esprit et sa dextérité à l’appropriation des histoires orales et la création de nouveaux matériaux avec des résultats remarquables est le résultat de son éducation.
Dans tous ses œuvres, les personnages d’Ata Aidoo Ama sont des femmes qui traversent tous les temps, les générations, les races et les expériences. Ses personnages sont interconnectés et donnent de la voix aux expériences et désirs les plus intimes, la peur et les souhaits des femmes. Ses œuvres classiques telles que Anowa, Le dilemme d’un fantôme, Notre Sœur Killjoy, Qui voudrait être roi, et les changements, pour ne citer que ceux la, ont tous pour orientation de donner aux femmes une voix dans un environnement où ces opportunités pourraient être inexistantes. Les femmes montent en flèche et font l’inimaginable dans les histoires d’Aidoo et ses personnages disent aux femmes qu’il ya toujours une possibilité de s’améliorer et comme les filles dans le documentaire Herstory, s’ils le veulent avec tout leur force, ils peuvent en effet y accéder.
Au vu de la pertinence de ce premier Classique d’Ama Ata Aidoo qui lui a valu un nom dans le monde de la littérature alors qu’elle était à l’université, il est évident de dire que le monde aurait reçu un coup énorme si cette femme n’a pas été instruite. Non seulement elle a mis le nom du Ghana sur la carte du monde, elle a et continue de servir de modèle et de grand professeur à beaucoup d’hommes et de femmes à travers le continent et le monde en général.
Selon un grand philosophe africain Kwegyir Aggrey: si vous éduquez un homme, vous éduquez un individu, mais si vous éduquez une femme, vous éduquez une nation. Il est clair que la vie de ces trois jeunes femmes et celle d’Ama Aidoo illustrent la lutte et le désir des femmes d’être éduquées et parlent de l’importance de respecter ces sollicitations.
Abena Kyere et Edwin Adjei sont des doctorants à l’Institut d’études africaines, Université du Ghana, et sont adjoints à la rédaction de Le Blog CIHA et Luce Graduate Fellows au Blog CIHA.