posted by Bangirana Albert Billy
In “Think Again: Sorry Madagascar, Your Problems Aren’t Hot Enough,” Simon Allison, writing for the Institute for Security Studies, underscores the paradox behind the ‘opulent’ publicity and ‘indigent’ privacy of the Madagascan humanitarian discourse. In his analysis, Allison critiques the often-opulent displays of “a country in crisis,” and argues for a more just and equal approach to determining which countries are most in need of critical humanitarian attention. He highlights several factors—including geographical location, regional governance structures, and perceptions of need—that may be exacerbating Madagascar’s seeming invisibility to the international donor fraternity.
Yet Allison’s piece does not tell the whole story. Madagascar was poised in 2009 to “rent” half of its arable land to the South Korean Daewoo Corporation to produce crops (palm oil and maize), and despite the plan’s (and the Madagascar government’s) collapse, South Korea and other nations remain very interested in the country. The moniker “aid orphan” needs to be further interrogated, and the Malagasay’s justifiable protest against this huge land grab needs to be factored into any portrayal of Madagascar as poverty-stricken. The Malagasay need to lead the conversation about whether or not they need “more” aid, if so what kinds of aid, and what kinds of external intervention represent new forms of colonialism.
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Dans son article « Think Again : Sorry Madagascar, Your Problems Aren’t Hot Enough », ecrit pour le compte de l’Institut d’Études de Sécurité, Simon Allison souligne le paradoxe du discours humanitaire malgache, entre la publicité ostentatoire et l’indigence dans la sphère privée. Dans son analyse, Allison critique l’image récurrente d’un « pays en crise » et en appelle à une méthode plus juste et équitable pour déterminer quels pays ont plus besoin d’une attention humanitaire urgente. Il met ainsi en évidence plusieurs facteurs-incluant la situation géographique, les structures de la gouvernance locale, et les perceptions des besoins- pouvant exacerber l’apparente invisibilité de Madagascar dans la fraternité internationale des donateurs.
Cependant, l’article d’Allison ne rend pas compte de toute l’histoire. Madagascar était sur le point en 2009 de louer la moitié de ses terres cultivables à la Corporation Sud-Coréenne Daewoo, pour produire de l’huile de palme et du maïs. Et en dépit de l’échec de ce projet (ainsi que du renversement du gouvernement Malgache), la Corée du Sud et d’autres États restent très intéressés par le pays. Le surnom « orphelin de l’aide » mérite d’être davantage questionné, et la protestation justifiée des malgaches contre cette immense accaparement des terres mérite d’être pris en compte dans toute représentation de Madagascar en tant que pays pauvre. Les Malgaches doivent mener le débat sur ces questions entre autres : ont-ils besoin de plus d’aide? Si oui, de quel genre d’aide ont-ils besoin? Et quel type d’interventions extérieures est représentatif des nouvelles formes de colonisation.
This map of “Countries Scaled to the Economic Aid They Receive From U.S.” also gives more dimension to the idea of “aid orphan.” Even the poorest countries are not the ones receiving it. http://howmuch.net/articles/countries-scaled-to-the-economic-aid-they-receive-from-us