In the News: Missionaries defending liberation / Des missionnaires luttent pour la liberté

en français

“I voted on April 27, 1994, the second of the four days of voting, and I chose to vote in Natal to show the people of that divided province that there was no danger in going to the polling stations. I voted at Ohlange High School in Inanda, a green and hilly township just north of Durban, for it was there that John Dube, the first president of the ANC, was buried. The African Patriot that helped found the organization in 1912, and casting my vote near his grave brought history full circle, for the mission he began eighty-two years before was about to be achieved.”

William-Cullen-WilcoxNelson Mandela’s tribute to the African National Congress’s founding president could also be read as an acknowledgement of the work of William Cullen Wilcox, the American missionary who refused to become an agent of the racial discrimination that would eventually be consolidated into the apartheid regime in southern Africa. We should critically investigate the damages done by Western missionaries who abandoned the call of the gospel and became willing or unwilling accomplices of colonial rule. Many African novelists, filmmakers, academics, and even church leaders have consistently engaged in this critique. Mark Twain, in his scathing indictment of the pillage and plundering of the Congo (Mark Twain, King Leopold’s Soliloquy. A Defense of his Congo Rule, 1905), reminds us that most American and British missionaries defended the natives.

Professor Chérif Keita reminds us in “A missionary who defended the seeds of liberation” in The Witness that both known and unsung heroes planted the seeds of the “long walk to freedom”. Keita is the author of a documentary of the life of John Dube (“Oberlin-Inanda: The Life and Times of John L. Dube”, 2007). His current project focuses on American missionaries in the KwaZulu-Natal.


“J’ai voté le 27 Avril 1994, le deuxième jour des quatre jours de vote, et j’ai préféré voter dans ma ville natale pour montrer aux gens de cette province divisée qu’il n’y avait aucun danger à aller dans les bureaux de vote. J’ai voté au lycée Ohlange en Inanda, une commune verdoyante et vallonnée juste au nord de Durban, en plus c’était là où John Dube, le premier président de l’ANC, a été enterré. Ce serait aussi une revanche sur l’histoire de voter là où se trouve la tombe du patriote africain qui a aidé à fonder l’organisation en 1912, mission qu’il avait instaurée il y a quatre-vingt-deux ans et qui était sur le point de se réaliser.

Cet hommage de Nelson Mandela au président fondateur du Congrès National Africain pourrait également être considéré comme une reconnaissance du travail de William Cullen Wilcox, le missionnaire américain qui a refusé d’être un complice à la discrimination raciale mise en place dans le régime de l’apartheid en Afrique du Sud.

Nous devrions jeter un regard critique sur les préjudices causés par les missionnaires occidentaux qui ont abandonné l’appel de l’Evangile et sont devenus complices de manière volontaire ou involontaire à la domination coloniale. Beaucoup de romanciers africains, des cinéastes, des universitaires et des dirigeants même de l’église ont souvent émis une critique en ce sens.

Mark Twain, dans son cinglant acte d’accusation sur les pillages au Congo (Mark Twain, Le Soliloque du Roi Léopold. Une plaidoirie sur la gouvernance au Congo, 1905) nous rappelle que la plupart des missionnaires américains et britanniques ont défendu les autochtones.

Professeur Chérif Keita nous rappelle dans « Un missionnaire qui a défendu les graines de la libération » que les deux héros connus et méconnus ont planté les graines de la ” longue marche vers la liberté “. Keita est l’auteur d’un documentaire sur la vie de John Dube (“Oberlin-Inanda: The Life and Times of John L. Dube“, 2007). Actuellement il mène des recherches sur les missionnaires américains dans le KwaZulu Natal.