In the News: Tragédie au Cameroun / Tragedy in Cameroon

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par Cilas Kemedjio

Entre la mauvaise gouvernance et le règne des multinationales

Le 21 octobre 2016, un accident de train entre Yaoundé, la capitale du Cameroun à Douala, la plus grande ville du pays, a fait près de 80 morts et des centaines de blessés. L’accident était la conséquence indirecte de l’effondrement de la seule route qui relie Douala à Yaoundé. Les premiers secours sont arrivés sur les lieux du drame avec un retard de 6 heures. Un tel retard est symptomatique de l’incompétence de l’action gouvernementale.  Au moment de l’accident, Monsieur Paul Biya, Président du Cameroun depuis 34 années, se trouvait en Europe, ayant quitté le pays depuis plus d’un mois. La compagnie Camrail, privatisée sous la pression du Fond Monétaire International, est la propriété d’une multinationale française. Le drame se situe ainsi à l’intersection de la mauvaise gouvernance et de la domination incontestée des multinationales. La France a apparemment offert au gouvernement camerounais un don de médicaments pour les blessés. Comme nous le rappelle Me Muna dans cette réflexion, le droit à la vie ne saurait être question d’humanitaire, mais de dignité humaine. La gouvernance, qu’elle soit celle des politiques ou de la finance transnationale globalisée, doit impérativement avoir un visage humain.

Deuil face à une tragédie évitable

Cameroun – Me Akere Muna, ancien bâtonnier au sujet de la tragédie d’Eseka: «Que le Gouvernement interpelle Bolloré»


by Cilas Kemedjio

Between poor governance and the rule of multinationals

On October 21, 2016, a train crash between Yaoundé, the capital of Cameroon in Douala, the largest city of the country, left nearly 80 dead and hundreds injured. The accident was the indirect result of the collapse of the only road linking Douala to Yaounde. The first help arrived on the scene 6 hours after the accident occurred. Such a delay is symptomatic of the government’s incompetence to act. At the time of the accident, Mr. Paul Biya, President of Cameroon for 34 years, was in Europe where he had been for over a month. Camrail company is owned by a French multinational that privatized under pressure from the International Monetary Fund. The drama is thus situated at the intersection of bad governance and the undisputed domination of multinationals. France has apparently offered the Cameroonian government drug donations for those wounded. As we remember Me Muna in this reflection, the right to life should not be a question of humanitarian aid, but instead of human dignity. It is imperative that governance, both political and of globalized finance, always have a human face.

Mourning in the Face of an Avoidable Tragedy