The Critical Investigation of Humanitarianism in Africa blog (CIHA) and the Africana Institute for Creation, Recognition, and Elevation (AICRE) had the pleasure of hosting, Normalized Abnormality: Post-Colonialism in the World Today with distinguished professor of English and Comparative Literature Ngũgĩ wa Thiong’o. Originally from Kenya, wa Thiong’o reflects on the colonial education’s violent legacies of erasure on the contemporary politics, religion, and cultural reparations on the African continent and the Caribbean.
One such legacy is the hierarchy of languages that instills sentiments of shame and taboo in speaking African languages in public spaces: “I talk about languages a lot. But remember, there is absolutely nothing wrong with knowing many languages in the world. But the colonial system predicted the knowledge of French and English on active abandoning of African languages. The knowledge of European knowledge was equated with the abandonment of African languages. There is nothing wrong if you know Zulu and add Swahili and add French. That’s empowerment. But they did the other way around. They normalized abnormalities in the education system. And these have now been normalized.”
(French translations provided by Toussaint Kafarhire, current president of the African Studies Association of Africa)
Le blog Critical Investigation of Humanitarianism in Africa (CIHA) et l’Africana Institute for Creation, Recognition, and Elevation (AICRE) ont eu l’honneur d’accueillir le Professeur Distingué d’Anglais et de Littérature Comparée Ngũgĩ wa Thiong’o, pour une conférence sur « l’Anomalie Normalisée : Le post-Colonialisme dans le Monde Aujourd’hui ». Professeur Ngūgī, originaire du Kenya, réfléchit sur les héritages violents de l’éducation coloniale et missionnaire sur la politique, la religion et les réparations culturelles contemporaines sur le continent africain et les Caraïbes.
L’un de ces héritages est la hiérarchie des langues qui instille des sentiments de honte et de tabou dans le fait de parler des langues africaines dans les espaces publics : « Je parle beaucoup des langues. Mais rappelez-vous, il n’y a absolument rien de mal à connaître de nombreuses langues dans le monde. Mais le système colonial a fondé la connaissance du français et de l’anglais sur l’abandon actif des langues africaines. … Le savoir européen a été assimilé à l’abandon des langues africaines. Il n’y a rien de mal si vous connaissez le Zoulou et ajoutez le Swahili et ajoutez le Français. C’est ça l’autonomisation. Mais ils l’ont fait dans l’autre sens. Ils ont normalisé les anomalies du système éducatif. Et ceux-ci ont maintenant été normalisés. »