By Angela Okune
Summary:
- The United Nations (UN) as part of its Sustainable Development Goals (SDGs) program drafted a guide for “every human on earth—even the most indifferent, laziest person among us — [to be] part of the solution”: http://www.un.org/sustainabledevelopment/takeaction/#
- In spite of its important call to action for all citizens to address the causes of climate change and living a more sustainable lifestyle for the planet, the guide overlooks its own eurocentric perspective of a “normal” lifestyle. Normalizing the “lazy person” misses an opportunity to also reflect on the unequal distribution of both consumption and climate change effects on global populations. Certain vulnerable groups are already bearing the brunt of climate change effects as a result of over-consumption in other parts of the world.
- Instead of normalizing a heavily consumptive Western lifestyle and viewing that as the standard from which we should begin to make changes, how might this guide look if written from a non-Western perspective?
- On Earth Day 2017, rather than ignoring these unequal distributions, the UN should include them as a central part of climate change actions and move towards devising more explicitly reflective and context-sensitive actions for reducing climate change risks and greenhouse gas emissions.
As Earth Day 2017 approaches, it is increasingly important to acknowledge and discuss the very real impacts of climate change. Especially given the inimical stance towards environmental protection demonstrated by the new Trump administration, it is all the more important that we provide ways for citizens and non-Western powers to take lead on prioritizing climate change research and activities to combat its damaging effects.
The United Nations (UN) as part of its Sustainable Development Goals (SDGs) program drafted a guide for “every human on earth—even the most indifferent, laziest person among us—[to be] part of the solution”: http://www.un.org/sustainabledevelopment/takeaction/#. In spite of its important call to action for all citizens to do their part in living a more sustainable lifestyle for the planet, the guide overlooks its own eurocentric perspective of what comprises of a normal lifestyle. For example, their suggestions to “buy funny fruit (fruits and vegetables which are thrown out because of their size, shape, or color mostly labeled as not “right”)” and “buy vintage” come across as demeaning and detached from the everyday lives of most people, most of whom do not buy fruit based on whether or not it looks “funny,” but more often based on the cost. Another recommendation to “buy vintage” completely ignores the long-standing prevalence of African second and third-hand clothes markets where second-hand clothes from an array of developed countries dominate local market stalls. In some countries, second-hand clothes even account for the majority of clothing sales. Again in this regard, by normalizing the “lazy person” and ignoring those who do not have the luxury to be “lazy,” the guide misses an opportunity to reflect on the inequalities of capital and consumption around the world and the unequal distribution of consumption and climate change effects on the global population. Certain vulnerable groups are already experiencing a disproportionate load of the effects of climate change as a result of the over-consumption of others. There is a sense of injustice in the fact that those who practice “sustainable lifestyles” as idealized by this guide and contribute the least to greenhouse gas emissions are the ones hardest hit by the effects of climate change.
Rather than normalizing a heavily consumptive Western lifestyle and viewing that as the standard from which we should begin to make changes, how might this guide look if written from a non-Western perspective? On Earth Day 2017, it is important to not only reflect on the importance of collective global action in addressing the current and future lived effects of climate change, but also to recognize that these effects are borne more heavily by certain vulnerable groups and are a result of heavy consumption concentrated in certain parts of the world. Rather than ignoring these unequal distributions, the UN should include them as a central part of climate change actions and move towards devising more explicitly reflective and context-sensitive actions for reducing climate change risks and greenhouse gas emissions. One of the first steps, I believe is to hold our national governments accountable to deliver emissions reductions across all sectors by 2020 in order to limit global warming below 1.5 degrees Celsius, the threshold set by the Paris Agreement, and a temperature limit that many of the world’s most vulnerable communities consider a threshold for survival.
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Le privilège du “paresseux”: Approche critique du “Guide des paresseux pour sauver la planète” par l’ONU
- L’Organisation des Nations Unies (ONU), dans le cadre de ses Objectifs de développement durable (ODD) et de son programme de lutte contre le réchauffement climatique, a publié un guide pour « tous les humains de la planète – même les plus indifférents et paresseux d’entre eux – [pour être une part de la solution » – http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/guide-pour-les-paresseux-qui-veulent-sauver-la-planete/
- Malgré l’importance de cet appel à l’action envers tous les citoyens pour lutter contre les causes du réchauffement climatique et adopter un mode de vie plus respectueux de la planète, ce guide démontre sa perspective « euro-centrée » d’un mode de vie « normal ». Banaliser les « paresseux » laisse également passer l’opportunité de dénoncer l’inégale répartition mondiale de la consommation mais aussi des effets du changement climatique. Certaines populations vulnérables paient déjà le prix d’un réchauffement climatique résultant de la surconsommation d’autres régions du monde.
- Au lieu de normaliser un mode de vie occidental basé sur la consommation de masse et de le voir comme un standard d’où devrait partir les changements, à quoi ressemblerait ce guide s’il avait été écrit dans une perspective non-occidentale ?
Pour la Journée de la Terre 2017, plutôt que d’ignorer ces répartitions inégales, l’ONU devrait leur donner une place centrale dans l’action contre le changement climatique et proposer des initiatives plus réfléchies et en phase avec la réalité pour réduire les risques du changement climatique et les émissions de gaz à effet de serre.
A la veille de la Journée de la Terre 2017, il est important de connaître et discuter les impacts concrets du changement climatique. Étant donné l’hostilité démontrée par l’administration Trump envers les politiques environnementales, il devient crucial de fournir des moyens pour les citoyens et les instances dirigeantes non-occidentales de faire de la recherche climatique et des luttes contre ces effets néfastes une priorité.
L’Organisation des Nations Unies (ONU), dans le cadre de ses Objectifs de développement durable (ODD) et de son programme de lutte contre le réchauffement climatique, a publié un guide pour « tous les humains de la planète – même les plus indifférents et paresseux d’entre eux – [pour être une part de la solution » : http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/guide-pour-les-paresseux-qui-veulent-sauver-la-planete/.
Malgré l’importance de cet appel à l’action de tous pour lutter contre les causes du réchauffement climatique et adopter un mode de vie plus respectueux de la planète, ce guide démontre une perspective « euro-centrée » d’un mode de vie « normal ». Ainsi, les suggestions d’acheter « des fruits et légumes qui sortent de l’ordinaire » (fruits mis au rebut parce que leur taille, leur forme ou leur couleur ne correspondent pas aux critères habituels) ou d’acheter « d’occasion » apparaissent dévalorisantes et détachées du quotidien de beaucoup de gens, qui n’achètent pas un fruit parce qu’il « sort de l’ordinaire » mais plus souvent selon son prix. La recommandation d’acheter « d’occasion » ignore par exemple la prévalence ancienne de l’économie de seconde et troisième main en Afrique, où les ventes de vêtements d’occasion provenant des pays développés dominent les marchés locaux. Dans certains pays ces vêtements d’occasion représentent ainsi la majorité des ventes de textile. En ce sens, en normalisant les « paresseux » et en ignorant ceux qui n’ont pas le luxe de l’être, ce guide manque l’opportunité de dénoncer l’inégalité de capitaux et de consommation dans le monde et la répercussion inégale du changement climatique sur les populations globales. Certains groupes les plus vulnérables subissent déjà des dérèglements climatiques inédits liés à la surconsommation d’autres populations. Il y a une injustice flagrante et ironique dans le fait que ceux qui pratiquent ces modes de vie durables idéalisés par ce guide et contribuent le moins aux émissions de gaz à effet de serre soit touchés les plus durement par le changement climatique.
Au lieu de normaliser un mode de vie occidental basé sur la consommation de masse comme un standard d’où devrait partir les changements, à quoi ressemblerait ce guide s’il avait été écrit dans une perspective non-occidentale ? En cette Journée de la Terre, il ne suffit pas de montrer l’importance d’une action collective globale pour répondre aux défis climatiques présents et à venir, mais il est aussi important de reconnaître que les dérèglements climatiques impactent particulièrement certains groupes les plus exposés alors qu’ils résultent des modèles productivistes de certaines régions du monde. Au lieu d’ignorer ces répartitions inégales, l’ONU devrait leur donner une place centrale dans l’action contre le changement climatique et proposer des initiatives plus réfléchies et en phase avec la réalité pour réduire les risques du changement climatique et les émissions de gaz à effet de serre. Pour moi, un des premiers pas est de maintenir la pression sur nos gouvernements pour tenir l’engagement de réduire les émissions dans tous les secteurs de l’économie d’ici 2020. Notre but est de maintenir le réchauffement global sous les 1,5 °C, soit le seuil fixé par l’Accord de Paris et une température qui, pour beaucoup des communautés les plus vulnérables dans le monde, constitue une question de survie.